Il ya des jours ou ...

Ce n'est ni beau, ni moche, c'est juste insupportable, mais avec le minimum d'honnêteté dont je suis équipé, je me devais d'écrire, et décrire ces derniers jours, parce qu'un seul ne semble pas suffire  .

Et puis je pense à ces moments puissants, d'énergie pleine que j'ai aimé partager , ces élans profonds qui semblaient avoir pris place pour toujours .

Et puis, je ne manquerai pas l'occasion de mettre de l'eau au moulin de connard, Monsieur , qui croyait que j'avais une entorse de la cheville ...

Quand je ferme les yeux, j'ai l'impression que je ne vais plus les ouvrir, c'est la sensation de perte totale d'équilibre, de vertige qui les ouvre comme pour m'éviter de tomber . J'ai tellement mal aux jambes que je ne supporte que mon lit et encore, vu les soubresauts qui traversent mes jambes quand je suis allongé , il vaut parfois mieux être debout, "debout" devrais-je écrire, car ce n'est pas la définition que je me faisais de ça !

Attends, ce n'est pas fini : imagine l'état de ton estomac quand tu sors d'un festin, quand tu as tellement bouffé que tu penses avoir encore faim . Entre nausée et fringale, sans vraiment pouvoir savoir ou tu te situes, avec l'angoisse de ne plus pouvoir identifier, différencier des choses aussi simples .

Alors seul ton moral d'acier peut t'aider, mais t'aider à quoi ? cet état ne te laisse guère de possibilité : te recroqueviller et attendre, survivre avec l'angoisse pour seule compagnie, angoisse qui grandit avec les heures qui semblent te laisser tomber .

Un chute sans fin, sans le bruit sourd de ton corps qui touche le sol, une chute, vertige, nausée, une prison, mais pas un tombeau, non, tu es toujours vivant !?

Même une seule heure semble interminable dans cet état .

Non, il n' a pas de recette, de méthode ( connard !) A chacun de trouver le moyen de passer cet état,car il semble que ce soit le coeur de la guérison ( vu comme ça, ça donne moins envie de guérir, non ??) et que le travail consiste à traverser, être actif en ne faisant rien, juste traverser en surnageant .

Moi, j'écris, cela m'aide, d'autres peignent, chantent, pleurent, en fonction de leurs aspirations et de ce qui leur est possible  .

Alors, non, ce n'est pas enviable, ce n'est même plus vendeur du tout, mais c'est la réalité et soyez sûr d'une chose c'est que personne n'est préparé à cela et tant mieux pour tous ceux qui disent s'en être sortis d'un coup de baguette magique et attention à ceux qui pensent que cela va leur arriver .

Oliver .